(26/02-2020) – Dépression, angoisse, comportement impulsif et mauvaises performances cognitives… C’est le prix que payent les enfants lorsqu’ils n’ont pas la durée de sommeil dont ils ont besoin.
Les différentes phases du sommeil sont des processus actifs qui participent à la réorganisation des circuits du cerveau. C’est entre autres pour cette raison que le sommeil est très important pour les enfants vu que leur cerveau se développe et s’organise rapidement.
Dans l’article « Durée du sommeil, structure du cerveau et problèmes cognitifs et psychiatriques des enfants » publié dans le journal professionnel Molecular Psychiatry, les chercheurs, le professeur Jianfeng Feng, le professeur Edmund Rolls, Dr Wei Cheng et leurs collègues de l’université de Warwick ont étudié la relation entre le sommeil et le développement cognitif chez 11 000 enfants âgés de neuf à onze ans.
Les mesures de dépression, d’angoisse, de comportement impulsif, de mauvaises performances cognitives ont été associées à des nuits trop courtes.
Les zones du cerveau montrant un volume cérébral inférieur à la moyenne étaient cortex orbitofrontal, le cortex préfrontal et temporal, le précuneus et le gyrus supramarginal. Toutes ces zones se sont avérées être associées à une durée de sommeil trop courte.
Le nombre d’heures de sommeil nécessaires pour les enfants âgées de 6 à 12 ans est de 9 à 12 heures par nuit.
Malheureusement ce n’est pas toujours le cas. D’une part, car il y a plus de travail à l’école aujourd’hui, mais aussi, et surtout, car on est obnubilé par l’activation des enfants et qu’entre l’école, le sport, l’utilisation massive d’écrans et autres activités sociale, il reste moins de temps dans la journée pour dormir.
Une étude démontre qu’environ 60% des adolescents aux États-Unis dorment moins que huit heures par nuit durant la semaine.
L’étude de Feng, Rolls et Cheng indique que les problèmes comportementaux chez les enfants qui dorment moins de 7 heures par nuit étaient de 53% plus élevés et que le score cognitif total était de 7,8% inférieur aux enfants qui dormaient entre 9 et 11 heures par nuit.
Cette étude est importante, car elle identifie la relation entre le sommeil et ce que le manque de sommeil implique, néanmoins, il faudra pousser ces études plus loin afin de comprendre les raisons de cette relation.
Dans l’entre-temps, il serait peut-être bon d’arrêter de stresser les enfants en essayant de les activer la plus grande partie de la journée et réduire le temps d’écran. Il en va de leur santé mentale. (Cyril Malka)
L’étude en question (en anglais), publiée le 03/02-2020 peut être téléchargée depuis ce lien.
© 2020 – Malka
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