(14/03-2022) – Le rapport de force, ou une lutte pour le pouvoir est ce qui se passe lorsqu’un enfant refuse de faire quelque chose et que le parent continue d’insister pour qu’il le fasse
Le défi initial peut devenir une bataille de volontés et plus cet argument dure longtemps, plus il devient difficile pour le parent de gagner la partie.
C’est pour cette raison qu’il est bon pour les parents d’apprendre certaines techniques et mesures pour reprendre le contrôle et pour mettre fin aux rapports de force.
Il y a plusieurs problèmes avec les rapports de force.
Le premier est que plus vous vous disputez ou plus vous essayez de forcer l’enfant à faire quelque chose, plus le rapport de force devient violent. Et lorsque vous et votre enfant êtes tous deux très frustrés et très en colère, vous ne pouvez pas obtenir grand-chose.
Lorsque les enfants peuvent vous engager dans un rapport de force, ça leur donne un sursis. Si par exemple, vous dites à votre enfant de nettoyer sa chambre et qu’il se dispute avec vous, plus il passe du temps à se disputer, plus il perd de temps et moins il va nettoyer sa chambre.
Parfois, les enfants aiment appuyer sur les boutons de leurs parents afin d’échapper à une corvée.
Enfin, lorsque les adultes entrent dans un rapport de force, le but est de gagner. Gagner, pour le parent, signifie mener un enfant à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire.
Souvent, plus un parent cherche désespérément à faire obéir son enfant, plus l’enfant devient résistant.
Cela vient du fait que lorsque les enfants sont forcés de faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, ils risquent de se concentrer davantage sur leur colère envers leurs parents plutôt que sur l’apprentissage d’une leçon de vie.
C’est entre autres pour cette raison qu’il ne faut pas avoir un rapport de force pour chaque petite chose.
Envisagez de permettre à votre enfant de faire face aux conséquences naturelles de ses actes. Parfois, ne discutez pas et laissez la nature suivre son cours. C’est la meilleure chose que vous puissiez faire.
Par exemple, si votre enfant de 10 ans refuse de mettre sa veste avant de jouer dehors, cela ne vaut peut-être pas la peine d’en discuter.
À moins qu’il ne fasse dangereusement froid bien entendu (pas question de mettre le gamin en danger), mais sinon, laissez-le sortir sans veste et la conséquence naturelle est qu’il aura froid et qu’il viendra la chercher de lui-même. Surtout si vous lui dites un truc du genre: « Si tu changes d’avis, ta veste est là ».
Si vous vous retrouvez dans de fréquents rapports de force autour du même problème, essayez de résoudre le problème ensemble. Recherchez une solution ensemble. Solution qui mettra fin à ce rapport de force.
Imaginez par exemple un parent qui insiste pour que son ado nettoie sa chambre tous les jours.
L’ado n’est pas d’accord et quasi tous les jours, c’est donc un sujet de discorde.
Une façon de résoudre le problème serait de trouver un compromis: La mère accepte de garder la porte de la chambre de son ado fermée pendant la semaine et l’adolescent est d’accord pour nettoyer sa chambre tous les week-ends.
Les parents peuvent prendre certaines mesures pour accroître l’efficacité de leurs instructions. Par exemple, énoncez clairement vos attentes et formulez calmement vos demandes.
Dans la mesure du possible, offrez deux possibilités. Assurez-vous simplement qu’aucune de ces possibilités ne soit un problème pour vous.
Par exemple, si vous voulez que votre enfant range ses vêtements et qu’il est en train de regarder la télévision, vous pouvez lui proposer un truc du genre: « Tu préfères ranger tes vêtements maintenant ou tu veux attendre les pubs? » »
C’est un truc de vendeur (vous voulez la blanche ou la rouge?), vous ne lui donnez pas la possibilité de dire non, mais vous lui donnez un choix entre deux possibilités. Et les deux sont bons pour vous.
De votre côté, c’est ce que vous vouliez et pour un enfant provocateur, il peut voir le fait de pouvoir attendre la prochaine pause publicitaire comme une victoire.
Parfois, il est nécessaire de donner une conséquence négative. Au lieu de tomber au niveau de l’enfant et de vous disputer ou d’essayer de forcer un enfant à faire quelque chose, restez calme et émettez un seul avertissement et ne le répétez pas.
Si votre enfant ne se conforme pas, la conséquence, par exemple, la suppression d’un privilège, peut être très efficace.
Ne fournissez pas plusieurs avertissements et ne répétez pas vos instructions. Faites-le simplement savoir une fois pour toutes: « Tu peux ou te conformer ou perdre un privilège. » Ensuite, laissez le choix à l’enfant. Il le fait en toute connaissance de cause.
Il est très important de donner l’avertissement avant de passer à l’action. Pas de « Puisque c’est comme ça, je t’enlève tel ou tel privilège. » Donnez toujours un avertissement en donnant les conséquences afin de lui laisser le choix et la possibilité de rétropédaler.
Par exemple, au lieu de harceler, d’argumenter ou de supplier votre enfant d’aller se coucher, donnez-lui un avertissement: « Si tu ne vas pas au lit maintenant, je déconnecte (ou ‘je reprends’) tous tes appareils électroniques pour 24 heures. »
S’il ne va pas se coucher, vous passez à l’action. Il n’y a pas de discussion à avoir. Il a fait son choix.
Pour les jeunes enfants, retirer un privilège peut être un excellent moyen de se renforcer une punition.
Ne menacez jamais avec des choses que vous ne pourrez pas faire ou que vous ne voudrez pas faire.
Par exemple, ne les menacez pas de ne pas l'emmener voir sa tante préférée à moins, bien entendu, de compter le faire.
Si vous faites des menaces exagérées ou irréalistes, l’enfant comprendra bien vite que vous ne pensez pas ce que vous dites et il ne vous prendra pas au sérieux. (Cyril Malka)
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