Quand le chef est sociopathe

(25/06-2018) – Pour tout savoir sur le chef sociopathe: Quels sont les signes, son mode de fonctionnement, ce à quoi vous devez être attentif, comment il avance dans l’entreprise et quel est son jeu, ce que vous pouvez faire pour tirer votre épingle du jeu le mieux possible, comment vous protéger, que faire lorsque le loup est dans la bergerie et pour trouver les réponses à une foule d’autres questions, voyez mon livret de psy, « Quand le chef est sociopathe » disponible chez amazon. Cliquez ici pour l’obtenir.

D’après les études, jusqu’à 10 % des chefs auraient des tendances sociopathes. Les sociopathes terrorisent leurs subordonnés, et si votre chef est une personne de ce genre, la meilleure des choses à faire pour vous est de fuir.

Il peut paraître difficile de cerner le problème, mais tout d’un coup, il se passe des choses que vous ne comprenez plus : des arrangements, que vous pensiez étaient clairs et nets ne sont apparemment plus valables. Les collègues sont dressés les uns contre les autres. À un moment, vous êtes le chouchou, l’instant d’après, on vous démolit.Tout ce qui était système laisse place à l’imprévisibilité. L’angoisse et l’insécurité deviennent des éléments de tous les jours sur le lieu de travail.

Cela vous dit quelque chose?

Si oui, cela veut peut-être dire que votre chef est sociopathe.

Du charme à l’horreur

Les entreprises perdent chaque année un grand nombre d’employés très compétents. Ceux-ci quittent leur poste à cause d’un chef qui leur mène une vie impossible.

Si on dresse un portrait de ces chefs d’après les descriptions (ou les études menées dans l’entreprise), force nous est d’admettre qu’ils se ressemblent étrangement. Ces chefs sont décrits comme des personnages qui manipulent les autres, qui les menacent et qui font peur aux employés.

En général, on croit savoir (il n’y a aucune statistique fiable) qu’environ 2 % à 3 % de la population a des tendances sociopathiques.

Ce nombre est estimé être au moins le double pour ce qui est des chefs, car les sociopathes sont attirés par le pouvoir et la domination.

La personnalité du sociopathe est changeante. Il est charmant et positif tant qu’il considère un employé comme utile (c’est ce qu’on appelle « un pion »), mais il devient haineux et détestable lorsque ce pion ne lui est plus d’aucune utilité ou devient opposant ou concurrent.

Comme le chef sociopathe se comporte de façon très aimable tant que son pion lui est utile, il peut se passer plusieurs années avant qu’on ne constate le changement de personnalité.

Une fois le changement effectué, il n’y a aucune possibilité de revenir à l’état de « lune de miel ». Le pion va essayer en vain de renverser la situation et il peut se passer des années (usantes et épouvantes) avant qu’on ne comprenne qu’il est impossible de changer la situation.

Des cicatrices psychologiques

Au premier abord, une bonne partie des qualités d’un bon chef (pour certaines entreprises) seront celles qui décrivent un psychopathe, ce qui fait que certaines entreprises vont même jusqu’à rechercher des profils avec certains traits du sociopathe.

Ce que ces entreprises ne comprennent pas, c’est qu’on ne peut pas prendre et laisser certaines qualités. On ne choisi pas un sociopathe « à la carte ». C’est toute une personnalité et les à côtés de cette personnalité peuvent avoir des retombées très négatives sur les employés et même sur l’entreprise: Un sociopathe n’hésitera pas à arnaquer l’entreprise dans laquelle il travaille. Il s’agit là d’une personne sans intelligence émotionnelle sans conscience. Autrement dit : Le sociopathe est incapable de ressentir de la culpabilité et il est incapable de comprendre les sentiments des autres.

Pour ce qui est des chefs, ce sont souvent des personnes relativement intelligentes, quelques-unes ont même un QI élevé. Mais leur manipulation ne connaît aucune limite. Un chef doit, bien entendu, être capable d’entrer en conflit. Mais s’il est incapable de respecter les autres, il peut devenir dangereux pour le climat général, pour les autres et pour l’entreprise . C’est la somme de ces comportements, vus dans une période de temps, qui révèle les côtés cachés de la personne : Le besoin de contrôle, la manipulation, l’irascibilité, l’agressivité…

Les conséquences d’avoir un chef sociopathe peuvent être catastrophiques.

Ils créent le chaos et diminuent considérablement le rendement. Tous ceux qui entrent en contact avec un sociopathe s’en tirent avec d’importantes cicatrices psychologiques.

Il est donc important que la médecine du travail et les syndicats reconnaissent et comprennent la situation. Les personnes qui ont ces traits de caractère n’ont rien à faire sur un lieu de travail.

Il est important d’informer sur ce problème. Il y a beaucoup plus de chefs sociopathe qu’on le croit.

Généralement, nous avons une vue positive sur les autres. On se dit que les autres ne feraient pas ce que nous ne pourrions pas imaginer faire nous-mêmes. Donc, on se dit que lorsque le chef fait ce qu’il fait, ce n’est sûrement pas fait exprès. On refuse de le voir. On se dit que c’est sûrement de notre faute. On culpabilise.

D’après les statistiques non officielles qu’on peut trouver sur le marché (surtout scandinaves), on estime qu’au moins un chef sur dix est sociopathe. Beaucoup plus si on compte les chefs qui ne sont pas totalement sociopathes mais ont plusieurs traits de caractère sociopathes.

Une fois sociopathe, toujours sociopathe

Rien ne semble indiquer qu’il y ait plus de psychopathes aujourd’hui qu’avant. Si le phénomène devient plus visible, c’est parce que nous vivons dans un monde dans lequel les personnes égocentriques sont récompensées par l’admiration de leurs pairs et décrochent facilement des postes hauts placés.

Ils sont à même de réussir n’importe quel entretien d’embauche et de faire avaler n’importe quel couleuvre à un recruteur car ils sont menteurs professionnels et champions du laisser-paraître.

Beaucoup de psychologues ont du mal à accepter qu’il existe certains dommages irréversibles. La culture française est trop bien ancrée dans l’idée qu’il y a une raison à tous les problèmes (généralement à trouver dans l’enfance) et il est exact que pour 90 % de la population, le fait d’entamer une thérapie efficace résout le problème. Mais cela ne changera rien à un sociopathe. Ils ne changent pas. Ils ne changeront jamais.

Trouvez autre chose… Vite !

Mais que faire alors, si le chef se comporte comme un sociopathe ?

Il n’y a qu’une chose à faire : prendre ses cliques et ses claques et disparaître… Aussi vite que possible.

On ne peut pas résoudre ce conflit, tout simplement, car on n’en a aucune responsabilité. La meilleure des choses à faire est de quitter cette entreprise et de se trouver une autre place aussi vite que possible.

Si vous croyez obtenir de l’aide de vos collègues, vous vous trompez.

Dans les interviews qui ont été faites sur le sujet, on peut voir que ces chefs assurent leurs arrières.

Un sociopathe attaque toujours sur un front tout en faisant ami-ami avec un autre front. Les autres collègues seront sous le charme manipulatoire du chef. Les autres responsables ne vous croiront pas. Personne n’y verra rien jusqu’au moment où ils deviendront victimes à leur tour.

Si on ne peut pas quitter sa place tout de suite, il faut faire attention à certaines choses.

Le plus important est de ne pas relever les défis et d’éviter les conflits. Remarquez qu’il est normal de culpabiliser. La plupart des gens ayant été en contact prolongé avec un sociopathe ont des problèmes de culpabilisation par la suite.

Très souvent, la direction, plus haut placée, ne voit pas le problème.

Il y a beaucoup d’exemples dans lesquels on peut voir que les directeurs n’ont pas réagi lorsqu’on leur a expliqué qu’un de leur chef était sûrement psychopathe. Il est difficile pour la direction d’accepter avoir mal jugé et  employé un psychopathe en CDI… Surtout que le sociopathe peut « prouver » de bons résultats (très souvent, ils sont contrefaits ou ce sont des résultats obtenus par d’autres qu’ils s’approprient, mais cela peut prendre du temps avant qu’on s’en rende compte.)

De plus, renvoyer un chef, un cadre supérieur qui est en CDI… Ce n’est pas chose facile!

Il y a quand même des exemples de direction ayant renvoyé un chef à tendance sociopathe. Pour cette simple raison, il ne faut peut-être pas baisser les bras :

Demandez au service du personnel de faire un sondage (même plusieurs) et de parler avec les employés afin de voir si les problèmes d’un service peuvent venir du chef, et non des employés.

Si vous désirez vous attaquer à ce problème, attendez-vous à devoir vous battre longtemps et durement. Ça peut être jouable, mais est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Si vous voyez que le DRH ou la direction ne réagit pas et ne voit pas de problème assez rapidement, sur une période de par exemple environ un an, essayez alors de trouver autre chose ou de changer de service. Si suffisamment d’employés partent, il se peut que la direction réagisse.

Le plus important, c’est vous et votre santé psychologique. C’est à vous d’avancer. N’attendez pas d’être en charpie avant de prendre les dispositions qui s’imposent. Si votre chef est sociopathe, vous ne pourrez jamais le changer, la situation ne s’améliorera jamais. (Cyril Malka)

© 2005 – 2018 – Malka.

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