Implants mammaires liés aux risques de suicides

(17/08-2007) – Les femmes ayant reçu des implants mammaires pour des raisons esthétiques ont presque trois fois plus de risque de se suicider comparativement aux femmes dans la population générale, selon une nouvelle étude américaine menée auprès de femmes suédoises.

D’après le Dr Loren Lipworth et ses collègues, qui ont poursuivi une étude précédente auprès de 3.527 femmes suédoises qui ont eu recours à une chirurgie esthétique pour des implants mammaires entre 1965 et 1993. Il y a eu, selon la recherche, 175 décès parmi ces femmes. En comparaison, il y avait 133 décès dans la population générale.

38 de ces décès (22 %) étaient mêlés à des troubles psychiatriques ou d’abus de substances.

Parmi les femmes avec des implants, le taux de suicide était presque 3 fois plus élevé que dans la population générale (24 décès).

Mais si ces femmes ont reçu leur implant à 45 ans ou plus, le risque de suicide était de près de 7 fois plus élevé. (Les femmes ont recours à cette chirurgie à 32 ans en moyenne.)

D’après cette étude, il y avait aussi un risque 3 fois plus élevé de décès résultant de dépendance à l’alcool et aux drogues parmi ce groupe ainsi qu’un excès de décès par accident et blessures consistantes avec la dépendance et l’abus des drogues et alcool.

Le risque accru de suicide n’était apparent qu’à partir de 10 ans après la chirurgie.

Après 10 ans, le risque augmentait avec le temps. Il était 4.5 fois plus élevé entre 10 à 19 ans après la chirurgie et 6 fois plus élevés après 20 ans.

D’après les chercheurs, les décès par suicides, abus et dépendance suggèrent des problématiques sous-jacentes chez ces femmes.

Il y a lieu de se demander si l’implant mammaire est une solution à ce problème ou s’il renforce un problème déjà existant : si la patiente s’imagine une amélioration de sa qualité de vie qu’elle n’obtient pas, ne serait-ce pas un élément pouvant influencer sa décision de se suicider ?

Les médecins qui accomplissent cette chirurgie devraient peut-être mettre plus d’énergie à l’analyse psychologique du patient afin d’essayer de dépister les personnes ayant des problèmes psychiatriques liés à une pauvre image de soi ou de son corps. (Cyril Malka)

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