(24/12-2014) – Nous voici, encore une fois, arrivés à la fin de l’année et c’est la saison des bonnes résolutions pour l’année à venir. C’est une belle tradition qui nous permet de grandir, d’évoluer, de nous aider à nous améliorer, d’avoir de meilleurs contacts avec notre environnement, nos familles… Bref… Plein de bons principes et pourtant… Pourtant si difficile à suivre. Pourquoi?
Voici trois raisons, assez communes. Voici trois choses à éviter, car celles-ci minent vos bonnes résolutions. Et trois choses à faire à la place.
Afin de pouvoir juger si notre résolution est un fiasco ou un succès, il nous faut un but précis qui ne laisse pas la place à une interprétation. Un but vague serait: « Perdre du poids ». Non, il faudra prendre une décision plus précise, par exemple: « Perdre 15 kilos et ne pas les reprendre ».
Un autre but vague sera « prendre des vacances » au lieu « d’aller en Espagne » qui est bien plus précis. Ou alors « faire des économies » plutôt que « réduire notre dette de 10 % (ou de 1 000 euros ou un autre montant précis) ».
Oui, c’est vrai, ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas partisan de la pensée catégorique (tout noir ou tout blanc), bien au contraire. Mais dans ce cas, c’est un fait. Il ne faut pas laisser de place à l’interprétation. Il faut un but précis et bien défini. Pas de demi-mesure dans ce cas.
Lorsqu’on veut accomplir quelque chose de nouveau ou changer certaines de nos habitudes, cela nous demande des efforts et, bien entendu, il y a des moments difficiles. C’est inévitable. Et nous ne grandissons que lorsque nous apprenons à surmonter les moments difficiles.
Si on succombe à la tentation de changer le but initial afin que le but soit adapté aux difficultés du moment, on fait alors quelque chose contre-productif. L’idée générale du but est de faire quelque chose que nous ne faisons pas habituellement. Si on abaisse la barre, il est assez logique qu’on n’évolue pas.
Pour illustrer cela, prenons l’exemple de quelqu’un qui désire courir un ultrafond. C’est en train de devenir de plus en plus moderne. Un ultrafond (aussi appelé ultramarathon) est une course de très longue distance sur 50 km ou 100 km. Le pourcentage d’arrivants de ces ultrafonds est aux environs de 50 % (soit bien inférieur aux pourcentages d’arrivants des marathons classiques). Pourquoi?
En fait, la plupart de ceux qui ne font pas les 100 km changent leur but en cours de route. Une fois à la mi-chemin, ils se décident à ne faire qu’un demi-ultra de 50 km ou même un quart. Ce qui n’était pas le but de départ.
Leur nouveau but est adapté à leurs difficultés mentales ou physiques à ce moment précis. Quand ils changent de but en cours de route, ils ne voient plus leur manque comme un fiasco, mais un succès: ils ont couru un demi-ultra ou un quart d’ultra. Et il n’y a donc aucune raison de se lancer dans un ultra de 100 km plus tard puisqu’ils sont « arrivés au but ».
Donc non: Choisissez votre but, choisissez-le bien et ne le changez pas en cours de route. Mieux vaut un fiasco que vous pouvez analyser et comprendre par la suite afin de choisir une autre méthode plus tard (ou d’avoir un tout autre but) plutôt que de changer votre but afin d’avoir un succès qui n’en est pas un. Aucune possibilité d’évolution dans ce cas.
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Le troisième piège est celui des excuses et des mensonges qu’on se fait à soi-même.
Si on reprend notre athlète qui a changé son but en cours de route, il va chercher des excuses et des explications à ses manques. Il se dira que « 50 km est bien plus que ce que peuvent faire la plupart des gens » ou « j’ai fait ce que j’ai pu, mais ce n’était pas mon jour » (ce qui est faux, car l’ultrafond n’a rien à voir avec de bonnes ou mauvaises journées, c’est basé sur la préparation). Ou bien « j’ai beaucoup appris sur moi dans cette situation », ce qui n’est pas exact non plus, car en fait cette personne a abandonné lorsqu’elle s’est retrouvée en difficultés. Il a fait exactement ce qu’il voulait faire afin que la situation reste confortable pour lui et son évolution est maintenant stoppée (puisqu’il a eu son « succès »).
Donc si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté et éviter d’avoir les mêmes résolutions l’année prochaine que cette année, suivez ces principes très simples:
– Vos buts doivent être clairs, nets, précis.
– Vos buts ne peuvent pas être changés en cours de route.
– C’est tout ou rien, pas d’excuse!
Alors, à vos marques, prêt… (Cyril Malka)
© 2014 – Malka
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