Raconte-moi la fin

(12/08-2011) – Il va peut-être falloir changer de point de vue lorsqu’on raconte un film ou un livre. Le fait de raconter la fin n’est peut-être pas si mal que ça.

Une étude récente indique que nous savourons mieux un livre, un film ou une histoire lorsque nous en connaissons la fin.

Nicholas Christenfeld est professeur de psychologie sociale à l’Université de San Diego (Californie) et avec son équipe, il a organisé un test dans lequel des volontaires ont reçu différentes histoires de différents genres écrites par des auteurs connus comme John Updike ou Anton Chekhov.

Dans une de ces histoires, la fin était clairement indiquée dans un paragraphe à part. Une autre avait la fin indiquée dans le premier paragraphe et la dernière n’avait absolument aucune indication de la fin.

Les participants ont de loin préféré les histoires dans lesquelles la fin était clairement indiquée dès le départ et cela, même si l’histoire contenait des changements ou était une histoire criminelle avec un meurtrier à découvrir.

Il y aurait plusieurs explications à cela. D’après Christenfeld et son collègue, Leavitt, les spectateurs peuvent mieux savourer l’histoire en elle même lorsqu’ils connaissent déjà la fin plutôt que d’attendre impatiemment de savoir qui a tué qui comment et pourquoi.

Les intrigues, c’est bien, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important est le plaisir de lire ou de voir. Il y a aussi un grand plaisir à voir comment le complot se développe ou comment le détective démasque le meurtrier.

C’est peut-être là qu’il faut voir le succès d’une série comme Columbo ou d’un livre comme La Mort pour Nick Romano (Willard Motley).

À propos, si vous allez voir Titanic ? Le bateau coule à la fin! (Cyril Malka)

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