C’est l’histoire d’un chercheur…

(02/04-2010) – C’est l’histoire d’un chercheur qui entre dans un magasin pour regarder les gens rire.

C’est tout !

Mais pour les chercheurs, le rire, c’est sérieux et en ce moment, on travaille très dur sur le sujet.

Pensez donc : le rire est primal. C’est notre première façon de communiquer. Les singes rient, les chiens et les rats rient. Les bébés rient bien avant de parler.

On sait que les chimpanzés se chatouillent pour se faire rire et que, tout comme beaucoup de personnes, les singes font même semblant de chatouiller et rient. « Guili guili » n’est pas seulement humain.

En laboratoire, on a chatouillé des rats. C’est vrai, cela pourrait surprendre. Mais il s’avère que les rats adorent être chatouillés et qu’ils reviennent souvent vers les chercheurs qui les chatouillent.

Les sourds et les aveugles rient également, ce n’est pas quelque chose qu’on a appris par mimétisme.

En fin de compte, personne ne vous apprend à rire. Vous riez de vous-même involontairement. Vous le faites à un rythme bien précis et à certains moments de la conversation.

Bizarrement, il s’avère que seulement 10 % à 15 % des éclats de rire sont dus à une blague.

D’après le chercheur en neurosciences, Robert Provine, qui a étudié le rire pendant des années, le rire est plus souvent une réponse sociale qu’une réaction à une blague.

Les études ont fini par définir les bases du rire.

À l’inverse du langage ou du langage corporel, tous les peuples rient et font « ah ah ah », pourrait-on dire, de la même façon.

Quelle que soit notre race, couleur et société d’origine, nous comprendrons tous le rire. Celui-ci vient d’un émetteur de signaux dans notre cerveau.

Chaque « ah » dure environ 1/15e de seconde et est répété chaque 1/5e de seconde. Changez ce rythme en allant plus lentement ou plus rapidement, et ceci ne sera plus du rire et deviendra méconnaissable.

En étudiant le rire sur les rats, les chercheurs ont trouvé que le rire produit des endorphines qui agissent sur le cerveau comme antidépresseur et anti-anxiotique.

On imagine donc que c’est probablement ce qui se passe chez l’humain également.

On pense donc développer des médicaments qui agissent de la même façon.

Il n’est pas encore prouvé que le rire cure, car on ne peut pas séparer le rire des émotions positives (et qui de l’œuf ou de la poule vient en premier ?). Mais il est évident que les distractions et le rire ont un effet bénéfique sur la santé, et c’est déjà bien, non ? (Cyril Malka)

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