TDAH – Un avantage pour les nomades Kenyans ?

(15/06-2008) – Les chercheurs américains ont trouvé qu’une variation génétique liée aux TDA/H (Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) donnerait un avantage aux nomades kenyans.

D’après l’équipe de scientifiques menée par Dan Eisenberg, de Northwestern University, les mêmes variations génétiques ont été trouvées chez des Kenyans sédentaires qui souffraient de malnutrition. Ceux-ci avaient donc la même base génétique que les nomades, mais avaient vécu de façon sédentaire depuis 35 ans.

L’étude menée en coopération avec l’université de Wisconsin-Milwaykee, l’université du Nevada et l’université de Boston a analysé l’Indice de Masse Corporelle et la hauteur de 65 hommes nomades et de 87 hommes sédentaires de Ariaal, une communauté au nord du Kenya.

Les chercheurs ont également déterminé si ces hommes avaient des variations dans leur gène DRD4. Une de ces variations est celle qui est associée aux TDAH.

D’après les résultats, les nomades ayant cette variation étaient les mieux nourris de la population nomade (donc mieux nourris que les autres hommes de la population nomade n’ayant pas ce gène) mais que les hommes sédentaires en possession de cette variation étaient moins bien nourris que le reste de la population sédentaire.

D’après Eisenberg, cette variation vient du fait que les nomades ont un plus grand besoin de trouver de la nourriture et des médicaments aux alentours et ces traits de caractère ont participé à la survie du peuple de nomades.

Mais ce même comportement est un désavantage à la population sédentaire. (Cyril Malka)

L’étude (temporaire, l’article n’est pas tout à fait terminé) peut être téléchargée depuis le Journal de Biologie de l’Évolution (Journal Evolutionary Biology) ici.

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