(04/03-2007) – Des chercheurs suédois ont constaté que les schizophrènes entendent les gammes d’une autre façon que les autres. On peut diagnostiquer la maladie en mesurant l’activité dans le tronc cérébral.
Les sons d’une gamme sont entendus d’une autre façon chez les schizophrènes que chez les autres.
C’est ce que les chercheurs suédois ont constaté et utilisé afin de construire un appareil capable de mesurer cette différence. Ceci veut dire que la schizophrénie peut aujourd’hui être diagnostiquée vite et objectivement.
L’activité dans le tronc cérébral lorsque le patient entend une suite de sons peut être mesurée à l’aide d’électrodes et, quelques heures après, le psychiatre a le diagnostic.
Aujourd’hui, on diagnostique la schizophrénie en se basant sur des échanges et des observations. C’est un processus qui prend beaucoup de temps et qui demande que le patient soit assez bien dans sa peau et ait envie de participer.
D’après l’entreprise suédoise SchizoDetect, le diagnostic qui prend entre un et trois ans prend, avec cette méthode, environ deux heures. D’après le directeur de SchizoDetect, Olle Olsson, même les patients en pleine hallucination peuvent être testés.
Olle Olsson souligne, néanmoins, que le diagnostic demande une vue d’ensemble. Celui-ci ne doit pas être basé seulement sur les résultats du test.
Olle Olsson a étudié la schizophrénie pendant des années à l’hôpital psychiatrique de Lund (dans le sud de la Suède) et il a trouvé que les schizophrènes entendent les sons différemment.
On prend une gamme entrecoupée de petites séquences de sons parasites.
Une personne saine « remplira » les vides et entendra une gamme sans interruption.
Un schizophrène, au contraire, entendra une note, du bruit, une note, du bruit, etc.
Bien entendu, reste à définir laquelle des deux compréhensions est la plus « normale »… Mais, ça… C’est une autre histoire. (Cyril Malka)
