La bosse des maths n’existe pas

(22/08-2004) – Le côté gauche et le côté droit du cerveau travaillent mieux ensemble lorsqu’on travaille avec les mathématiques.

ll y a une différence entre le cerveau des gens ayant la  » bosse des maths  » et les autres. Les adolescents matheux ont généralement de meilleurs résultats lors de tests demandant aux deux hémisphères cérébraux de coopérer. C’est le résultat d’un test qui nous est annoncé dans le journal de Neuropsychologie.

L’étude a porté sur 60 garçons droitiers : 18 d’entre eux matheux (14 ans en moyenne), 18 de niveau mathématique moyen (en moyenne un peu plus de treize ans) et 24 universitaires (moyenne d’âge environs 20 ans).

Le test a porté sur les garçons, car ceux-ci sont apparemment privilégiés pour ce qui est des maths. On ne sait pas vraiment pourquoi mais on suppose que l’exposition prénatale aux hormones masculines, le tétostérone, a une influence sur le côté droit du cerveau. L’important étant l’exposition prénatale, le fait de prendre du tétostérone ne fera pas de vous un matheux.

Les adolescents ont été testés sur l’activité et la vitesse de réponse de l’hémisphère droit et de l’hémisphère gauche.

Lors du test, il a été prouvé que l’hémisphère gauche était plus rapide à saisir les détails et l’hémisphère gauche à saisir les formes générales, ce qui confirme les observations faites jusqu’ici.

Mais les garçons matheux n’ont pas montré signe de différence d’hémisphères. Les enfants ayant un très haut niveau mathématique pouvaient saisir les détails aussi bien que les formes générales et que la partie droite et gauche du cerveau collaboraient.

En addition, les garçons moyens se sont avérés plus lents pour ce qui était du travail de collaboration, mais étaient plus rapides lorsqu’on travaillait sur une ou l’autre des hémisphères. Au contraire, les matheux, s’ils privilégient la collaboration des deux hémisphères sont plus lents lorsque seule une hémisphère travaille.

Les matheux ont donc la capacité de faire travailler et collaborer leurs deux hémisphères. Il n’y a donc pas de module spécial pour les maths dans le cerveau. Ce serait plutôt une question d’organisation des fonctions quelque part dans le cerveau qui permet une meilleure intégration de certaines qualités de compréhensions spatiales qui tombent à pic lorsqu’on parle de maths.

Les personnes douées dans d’autres domaines, la musique, les langues ou autre ont donc sûrement un cerveau qui s’est organisé de façons différente que celui des matheux. (Cyril Malka)

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