La réflexion comportementale : l’arme secrète des narcissiques

(10/10-2024) – Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tant de gens tombent amoureux de narcissiques ? Ou pourquoi ils restent si longtemps dans ces relations toxiques ? C’est comme si ces personnes avaient un super pouvoir pour nous attirer, n’est-ce pas ?

Eh bien, ce super pouvoir existe. Il s’appelle la réflexion comportementale. Et croyez-moi, les narcissiques en sont les maîtres incontestés. Imaginez un caméléon social, capable de changer de couleur pour s’adapter parfaitement à son environnement. C’est exactement ce que font les narcissiques avec la réflexion comportementale.

Mais qu’est-ce que c’est au juste, cette réflexion comportementale ?

La Réflexion Comportementale

Pensez à un miroir. Quand on se regarde dedans, on voit notre reflet. Simple, non ? La réflexion comportementale, c’est un peu la même chose, mais version psychologique. C’est comme si quelqu’un devenait un miroir humain, reflétant nos comportements, nos intérêts, nos forces et même nos faiblesses.

Dans une relation saine, la réflexion comportementale est comme un jeu de ping-pong amical. On renvoie la balle, on apprend à se connaître, on grandit ensemble. C’est sûr, honnête et bienveillant. On peut même pointer gentiment les défauts de l’autre sans que ça tourne au drame.

Mais avec un narcissique, c’est une toute autre histoire. C’est comme jouer au ping-pong avec quelqu’un qui change constamment les règles du jeu à son avantage.

Les narcissiques sont des champions de la réflexion comportementale. Ils ont cette capacité étrange de nous observer, de repérer nos faiblesses et nos vulnérabilités, puis de nous les renvoyer. C’est comme s’ils avaient un scanner émotionnel intégré.

Mais attention, leur but n’est pas de nous comprendre mais plutôt de collecter des données pour un futur chantage émotionnel. Ils nous étudient comme des scientifiques étudieraient un spécimen rare.

Cette réflexion comportementale narcissique est souvent accompagnée d’un bon vieux « love bombing ». Vous savez, cette avalanche d’attention et d’affection qui vous fait vous sentir comme la huitième merveille du monde. C’est tellement bon qu’on baisse sa garde, on repousse ses limites, on s’ouvre complètement. Après tout, qui n’aime pas se sentir spécial ?

Mais ce n’est pas tout. Les narcissiques sont aussi des pros de l’émulation. C’est comme s’ils essayaient de devenir votre clone. Vous faites du yoga ? Pouf ! Ils deviennent soudainement des yogis passionnés. Vous aimez les films d’horreur ? Abracadabra ! Ils se transforment en experts du genre. C’est flatteur… au début. Puis ça devient un peu flippant, comme si quelqu’un essayait de vous voler votre identité.

Et si vous osez leur faire remarquer, préparez-vous à un retournement de situation digne des meilleurs films hollywoodiens: Soudain, c’est vous le méchant. Vous êtes jaloux, égoïste, vous ne voulez pas partager votre vie. C’est comme si on vous accusait de vol alors que c’est vous qui vous êtes fait cambrioler.

Face à ces accusations, beaucoup de gens commencent à douter d’eux-mêmes. On se dit : « Peut-être que je suis vraiment égoïste ? Peut-être qu’il veut juste faire partie de ma vie ? » C’est comme si on nous faisait porter des lunettes qui déforment notre propre réalité.

Les narcissiques ne s’arrêtent pas là. Ils veulent tout savoir sur vous. Votre famille, votre histoire, vos habitudes, vos préférences. C’est comme s’ils essayaient de remplir un questionnaire géant sur vous. Pour beaucoup, ça peut sembler normal, voire flatteur. Après tout, qui n’aime pas qu’on s’intéresse à lui ?

Mais il y a une différence entre s’intéresser à quelqu’un et mener un interrogatoire digne de la CIA. Si vous n’êtes pas aussi ouvert qu’ils le voudraient, préparez-vous à subir leur colère. Ils utiliseront la manipulation, la culpabilisation, la honte… C’est comme s’il vous punissait pour avoir osé garder quelques secrets.

Au début, toute cette attention est flatteuse. C’est comme être sous les projecteurs d’un grand spectacle. Mais si vous avez de bonnes limites et de bons instincts, vous sentirez que quelque chose cloche. C’est à ce moment-là que le narcissique pourrait devenir irritable et passer à une autre « source d’approvisionnement ». Oui, pour eux, vous êtes comme une station-service émotionnelle.

Le problème, c’est quand on ne le détecte pas à temps. La réflexion comportementale se prolonge, et on se laisse aspirer. C’est comme être pris dans des sables mouvants émotionnels. Plus on se débat, plus on s’enfonce.

Le Clair Obscur

Et puis un jour, la réflexion comportementale passe du côté obscur. C’est comme si le miroir magique de Blanche-Neige devenait soudainement méchant. Au début, ils reflétaient toutes vos qualités. Maintenant, ils ne reflètent que vos défauts, réels ou imaginaires.

Il existe un vieux proverbe africain qui dit : « Méfie-toi quand un homme nu t’offre sa chemise ». C’est exactement ça avec les narcissiques. Ils n’ont pas un sens aigu de l’identité ou de la sécurité. Leur réflexion comportementale est comme une coquille vide, un spectacle de marionnettes sans marionnettiste.

Quand la réflexion comportementale devient sombre, c’est comme si on vous mettait devant un miroir déformant dans une fête foraine. Tout ce qui était beau devient laid. Tout ce qui comptait pour vous est dévalorisé. Votre foi, vos passions, vos rêves, tout est remis en question.

À ce stade, vous voulez fuir. Mais vous ne le faites pas. Pourquoi ? Parce que, malheureusement, nous sommes parfois d’accord avec cette image déformée. C’est comme si on nous avait programmés pour accepter ces distorsions.

Imaginez que vous vous regardiez dans un miroir et que vous voyiez soudainement quelqu’un d’autre. Des cheveux différents, des yeux différents, un visage complètement différent. Ce serait perturbant, non ? C’est exactement ce que fait la réflexion comportementale narcissique. Elle nous montre une version de nous-mêmes que nous ne reconnaissons pas, mais que nous finissons par accepter.

Beaucoup d’entre nous ont grandi avec des réflexions comportementales déformantes. Certains ont été ignorés, comme si on les avait mis devant un miroir qui ne reflétait rien. D’autres ont été constamment critiqués, comme si on leur avait mis un miroir grossissant qui ne montrait que leurs défauts. D’autres encore n’ont vu que certaines parties d’eux-mêmes reflétées, comme un miroir brisé qui ne montre que des fragments.

Ces expériences de l’enfance nous conditionnent à accepter des réflexions comportementales déformées à l’âge adulte. C’est comme si on nous avait appris à aimer (ou en tous cas à accepter), les miroirs déformants. Alors quand un narcissique nous présente une réflexion comportementale cruelle ou invalidante, on ne s’enfuit pas. On reste là, hypnotisés par cette image familière mais douloureuse.

Et ce phénomène ne se limite pas aux relations amoureuses. Il peut tout à fait se produire au travail. Imaginez un collègue, un manager ou un mentor qui vous fait vivre une expérience de réflexion comportementale professionnelle. C’est comme si quelqu’un vous tendait un miroir qui ne reflète que vos compétences et votre potentiel professionnel.

Mais attention, comme dans toute relation, cette réflexion comportementale peut être une forme de collecte de données et de contrôle. C’est comme si quelqu’un notait tous vos points faibles pour les utiliser contre vous plus tard. Ça peut même vous maintenir dans un environnement de travail toxique, parce que vous vous êtes senti tellement compris à un moment donné.

L’une des choses les plus frustrantes avec la réflexion comportementale narcissique, c’est qu’elle semble contredire leur supposé manque d'empathie. C’est comme si un robot froid et calculateur se mettait soudainement à comprendre parfaitement les émotions humaines. Ils ont clairement la capacité de s’engager dans votre monde émotionnel, mais seulement quand ça les arrange.

C’est de l'empathie sélective, et l'empathie sélective, ce n’est pas vraiment de l'empathie. C’est comme avoir un ami qui n’est là que quand il a besoin de quelque chose. Ce n’est pas vraiment un ami, n’est-ce pas ?

Pourquoi?

Alors, pourquoi les narcissiques utilisent-ils la réflexion comportementale ? C’est simple. Ça leur donne un sentiment de contrôle. C’est comme s’ils avaient les commandes d’un jeu vidéo et que vous étiez le personnage principal. Ils peuvent vous faire aller où ils veulent, faire ce qu’ils veulent.

N’oubliez pas que les narcissiques ne sont pas faits pour l’intimité. Leur réflexion comportementale n’est pas une vraie connexion. C’est un jeu d’imitation, comme un perroquet qui répète vos mots sans en comprendre le sens. C’est trompeur, comme un mirage dans le désert. Vous pensez voir de l’eau, mais quand vous vous approchez, il n’y a que du sable.

En fin de compte, l’imitation n’est pas toujours la forme la plus sincère de flatterie. Parfois, c’est juste un gros signal d’alarme rouge clignotant. Et peut-être que la flatterie n’est pas le meilleur point de départ pour une relation. C’est comme construire une maison sur du sable. Ça peut sembler solide au début, mais ça ne tiendra pas longtemps.

Il est temps de se concentrer sur les reflets exacts que l’on obtient de ses relations saines. C’est comme passer d’un miroir déformant à un miroir HD ultra précis. Ça peut faire peur au début, mais c’est tellement plus sain à long terme.

C’est fascinant de voir comment les narcissiques, qu’on imagine obsédés par leur propre reflet, sont en réalité des experts pour créer des réflexions comportementales tordues des autres. C’est comme s’ils étaient des artistes, mais au lieu de peindre de beaux tableaux, ils créent des caricatures émotionnelles.

Ils exploitent nos vulnérabilités et nos perceptions négatives de nous-mêmes. C’est comme s’ils avaient un sixième sens pour repérer nos points faibles. Ils nous renvoient constamment une image qui est à la fois une distorsion et un reflet partiel de la réalité. C’est déroutant, comme essayer de se regarder dans un miroir qui bouge constamment.

Ces réflexions comportementales confuses nous attirent souvent dans ces relations toxiques. On croit être compris, on s’efforce de faire comprendre le reste de notre personnalité. C’est comme essayer de compléter un puzzle dont certaines pièces ont été délibérément cachées.

Mais voilà le truc : quand quelqu’un nous renvoie une image déformée, c’est à nous de nous en éloigner. C’est comme sortir d’une maison des miroirs à la fête foraine. Ça peut être désorientant, mais c’est nécessaire pour retrouver une vision claire de la réalité.

Cela signifie aussi que nous devons devenir des réflexions plus précises de nous-mêmes. C’est comme être son propre miroir HD. Ça demande du travail, de l’honnêteté et du courage, mais ça en vaut la peine.

En fin de compte, la réflexion comportementale est un outil puissant. Entre les mains d’une personne bienveillante, c’est comme un miroir qui vous montre votre meilleur vous. Entre les mains d’un narcissique, c’est comme un miroir ensorcelé qui vous piège dans une réalité déformée.

Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez incroyablement compris par quelqu’un que vous venez de rencontrer, prenez un moment pour réfléchir. Est-ce une véritable connexion ou juste un reflet habilement manipulé ? C’est comme goûter un nouveau plat. Savourez-le, mais assurez-vous qu’il n’y a pas d’ingrédients cachés qui pourraient vous faire du mal.

Et souvenez-vous: vous êtes le seul véritable expert de vous-même. Ne laissez personne d’autre définir votre reflet. Vous êtes l’artiste de votre propre portrait, pas le sujet du tableau tordu de quelqu’un d’autre.

Alors, allez-y. Sortez de la maison des miroirs émotionnels. Trouvez votre propre reflet authentique. C’est peut-être effrayant au début, mais c’est tellement plus libérateur que de vivre dans une illusion créée par quelqu’un d’autre.

Et rappelez-vous, dans le grand jeu de la vie, il vaut mieux être un joueur authentique qu’un pion dans le jeu de quelqu’un d’autre. Parce qu’au final, la seule personne avec qui vous êtes sûr de passer le reste de votre vie, c’est vous-même. Autant que ce soit la version la plus vraie et la plus authentique de vous-même, n’est-ce pas ? (Cyril Malka)