Modèle d’activité génique pour le TDA/H

Modèle d'activité génique pour le TDA/H - illustration(27/11-2022) – Des chercheurs du National Human Genome Research Institute ont identifié des différences dans l'activité des gènes dans le cerveau des personnes atteintes de trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).

L'étude (que vous pouvez trouver ici) a révélé que les personnes diagnostiquées avec le TDA/H présentaient des différences dans les gènes qui codent des produits chimiques que les cellules cérébrales utilisent pour communiquer.

Les résultats des découvertes, publiés dans Molecular Psychiatry, montrent comment les différences génomiques pourraient contribuer aux symptômes.

Cette étude est la première étude qui utilise des tissus cérébraux humains post-mortem pour étudier le TDA/H.

Les approches utilisées jusqu'ici comprennent la numérisation non invasive du cerveau, qui permet aux chercheurs d'examiner la structure et l'activation des zones cérébrales. Cependant, ces études manquent d'informations au niveau des gènes et de la manière dont ils pourraient influencer la fonction cellulaire et provoquer des symptômes.

Les chercheurs ont utilisé une technique génomique appelée “séquençage de l'ARN” pour sonder comment des gènes spécifiques sont activés ou désactivés. C'est ce qu'on appelle également l'expression génique.

Ils ont étudié deux régions cérébrales connectées associées au TDA/H : le caudé et le cortex frontal. Ces régions sont connues pour être essentielles au contrôle de l'attention d'une personne.

Des recherches antérieures ont révélé des différences dans la structure et l'activité de ces régions cérébrales chez les personnes atteintes de TDA/H.

Le TDA/H est un des problèmes le plus courants et il touche d'après les estimations environ un enfant sur dix.

Le diagnostic est souvent posé pendant l'enfance et les symptômes persistent le plus souvent à l'âge adulte.

Les personnes atteintes de TDA/H peuvent être hyperactives (surtout les garçons et le plus souvent jusqu'à la puberté) et avoir des difficultés à se concentrer et à contrôler leurs impulsions, ce qui peut affecter leur capacité à accomplir les tâches quotidiennes et leur capacité à se concentrer à l'école ou au travail.

Grâce aux avancées technologiques, les chercheurs ont pu identifier les gènes associés au TDA/H, mais ils n'avaient pas été en mesure de déterminer comment les différences génomiques de ces gènes agissent dans le cerveau pour contribuer aux symptômes avant cette étude.

Plusieurs types d'études génomiques pointent vers l'expression des mêmes gènes. Et l'étude note que ces différences d'expression génique mènent à des différences dans le fonctionnement du cerveau qui sont similaires à celles observées dans d'autres conditions, comme dans l'autisme.

Les chercheurs ont découvert que ces différences affectaient l'expression des gènes qui codent pour les neurotransmetteurs, qui sont des substances chimiques que les cellules cérébrales utilisent pour communiquer entre elles.

En particulier, les résultats ont révélé des différences dans l'expression des gènes pour les neurotransmetteurs du glutamate, qui sont importantes pour les fonctions cérébrales telles que l'attention et l'apprentissage.

L'étude fait progresser la compréhension du TDA/H en montrant comment la condition est liée aux changements dans la façon dont certains gènes sont exprimés dans le cerveau.

Les études post-mortem sont rares en raison du don limité de tissu cérébral, mais sont extrêmement précieuses, car elles offrent aux chercheurs un accès expérimental direct au cerveau. Elles ont accéléré la compréhension d'autres problèmes de santé mentale, mais à ce jour, aucune étude de ce type n'a porté sur le TDA/H. C'est donc la première de ce type. (Cyril Malka)

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