Non, Mars et Vénus n’ont rien à voir là-dedans !

(18/01-2018) – Une étude, parue dans American Psychologist suggère que l’aptitude aux sciences et aux maths ne serait pas dépendante du sexe de l’enfant. N’en déplaise à ceux qui nous expliquent que nous venons chacun de notre planète!

Le docteur en psychologie Lawrence Summers avait suggéré que les hommes étaient supérieurs aux femmes dans le domaine scientifique de haut niveau et pour ce qui est des maths. D’après ses recherches cela était tout simplement génétique.

Un peu plus tard, une autre étude brillamment conduite par la professeure Elizabeth Spelke et publiée dans American Psychologist contre remarquablement cette suggestion.

Elizabeth Spelke a décortiqué les études précédentes et démontre que les garçons et les filles ont biologiquement les mêmes capacités cognitives et peuvent développer le même niveau de raisonnement mathématique et scientifique.

D’après Elizabeth Spelke, il y a une asymétrie dans la façon dont on considère et dont on traite les différences de sexe.

On peut, en effet, trouver une multitude d’études prouvant qu’il n’y a aucune différence (ou parfois très peu) entre les enfants mâles et les enfants femelles: De toute évidence, ils ont des aptitudes égales dans le domaine des maths et des sciences. Mais les résultats de ces tests sont très rarement utilisés dans les différentes études qui préfèrent focaliser sur une niche d’études et sur quelques résultats de tests qui démontrent une différence.

Spelke a passé 111 études et tests au crible et elle a trouvé que la majorité de ces études concluent que les habiletés scientifiques des hommes et des femmes ne sont pas génétiques, mais émergent dans le système cognitif lors de l’enfance.

Lorsque les chercheurs comparent les aptitudes des garçons et des filles, on trouve des résultats égaux. Par exemple, les enfants de six mois, garçons et filles, peuvent faire de simples additions et soustractions et faire des comparaisons. Il n’y a aucune différence entre les sexes.

Si, plus tard, lorsque les jeunes choisissent leur carrière, les hommes ont une plus grande tendance à entrer dans le domaine scientifique, ceci n’est lié qu’à des facteurs culturels. Les résultats des tests démontrent bien qu’au même niveau, les femmes gèrent tout aussi bien le domaine scientifique et mathématique que les hommes.

D’après Elizabeth Spelke, les chercheurs devraient prendre en considération le rapport de force dans les collèges et lycées, l’influence de la famille et des camarades ainsi que ce que la société attend des jeunes garçons et des jeunes filles. ( Cyril Malka )

© 2006 – 2018 – Malka – Article du 05/02-2006 remanié et mis à jour le 18/01-2018

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