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Automutilation chez les jeunes gothiques – 2006 – 2017

(09/05-2017) – En 2006, les chercheurs de l’université de Glasgow ont déterminé une haute fréquence d’automutilation chez les jeunes de culture gothique.

D’après cette étude, 14% des jeunes habitants du Royaume-Uni s’automutilent.

On peut voir cette tendance dans certaines couches sociales et cette automutilation peut être liée à la dépression, aux tentatives de suicide et divers problèmes psychiatriques. D’après les résultats, la culture gothique est fortement associée à un mode de vie où l’automutilation (53%) et les tentatives de suicide (47%) sont communes.

Les chercheurs de l’université ont suivi 1 258 jeunes de la fin du primaire (11 ans) et à l’âge de 13, 15 et 19 ans. Les étudiants faisaient partie de différentes cultures, la culture gothique incluse.

Les résultats prennent en compte l’ajustement de facteurs tels que classe sociale, divorce des parents, l’utilisation de tabac, d’alcool et de stupéfiants ainsi que les dépressions antérieures. Même en prenant en compte ces données, le fait de s’identifier à la culture gothique reste le facteur le plus déterminant.Une nouvelle étude a été faite en à l’université d’Oxford en 2015. Elle portait sur 3694 enfants nés au Royaume-Uni en 1991 et 1992 qui ont participé à une étude qui les a suivis jusqu’à leurs 18 ans.

Lorsque les jeunes sont arrivés à l’âge de 15 ans, ils ont répondu à un questionnaire pour voir à quels groupes de subcultures ils s’identifiaient et si leur identification était « un peu » ou « beaucoup ».

Une fois arrivé l’âge de 18 ans, les chercheurs ont mesuré la fréquence de dépression des différents adolescents ainsi que la fréquence d’automutilation (l’automutilation étant se couper ou se scarifier ainsi que prendre des overdoses de médicaments).

D’après cette étude, la majorité des jeunes qui s’identifient à la culture gothique sont des filles et ont des mères qui ont une tendance à la dépression. Les statistiques ont donc été ajustées à ce facteur.

Sur les 1 841 adolescents qui ne s’identifiaient pas à la culture gothique, 6 % répondaient aux critères de la dépression.

Des 154 adolescents qui s’identifiaient « beaucoup » comme gothiques, 18 % étaient dépressifs.

Environ 10% des non-gothiques ont rapporté s’automutiler contre 37 % de gothiques (cliquez ici pour télécharger cette étude — en anglais)

Les choses n’ont pas tellement bougé ces dix dernières années et on se demande toujours si la culture gothique attire les jeunes qui ont ces tendances ou si elle influence ceux qui sont fragilisés.

Dans tous les cas, la culture gothique est un facteur déterminant, car le fait de renforcer et de normaliser automutilation et le suicide n’aide en rien les jeunes à prendre conscience de certains problèmes et à les résoudre. On renforce, dans ce cas, un comportement inadéquat. (Cyril Malka)

© 2006 – 2017 – Malka – Article du 20/04-2006 remanié et mis à jour le 09/05-2017

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