(10/03-2014) – D’après une nouvelle étude, menée à l’université de Warwick, les enfants qui souffrent de cauchemars fréquents ou de terreurs nocturnes ont un risque accru d’avoir des épisodes psychotiques lors de l’adolescence.
L’étude qui a paru dans le journal SLEEP indique que les enfants qui ont rapporté de fréquents cauchemars avant leurs douze ans ont trois fois et demie plus de risque de souffrir d’épisodes psychotiques pendant l’adolescence que les autres.
Les chercheurs ont également noté que les jeunes enfants âgés de deux et neuf ans et qui avaient des cauchemars persistants avaient jusqu’à une fois et demie plus de risques de développer des épisodes psychotiques que les autres.
Les cauchemars se développent lors de la seconde moitié du sommeil, lors du sommeil dit paradoxal. Le sommeil paradoxal fait suite au sommeil lent (“sommeil à ondes lentes” désignant les stades 3 et 4), et constitue le cinquième et dernier stade d’un cycle du sommeil, lequel comprend de 3 à 5 cycles successifs d’une durée chacun de 7 à 9 minutes. C’est la phase du sommeil au cours de laquelle les rêves dont on se souvient se produisent.
Une terreur nocturne est une parasomnie qui survient en début de nuit et en phase de sommeil lent profond. Lors d’une terreur nocturne, l’enfant va souvent crier et s’asseoir dans son lit dans un état de panique et ne sera pas conscient de ce qui se passe. C’est un état proche du somnambulisme.
Les chercheurs ne veulent pas paniquer les parents avec ça, car les cauchemars sont courants chez les jeunes enfants. Trois enfants sur quatre ont des cauchemars à cet âge. Mais s’il y a cauchemars lors d’une période prolongée ou si les terreurs nocturnes persistent, cela peut être une indication d’un problème naissant.
Pour cette étude, les enfants ont été suivis par des psychologues six fois entre les âges de deux et neuf ans. D’après les résultats, la possibilité d’épisodes psychotiques dans l’adolescence a augmenté proportionnellement à la fréquence des cauchemars lors de l’enfance.
Ceux qui ont rapporté une période de cauchemars répétitifs ont vu une augmentation du risque d’épisodes psychotiques de 16 % et ceux qui ont rapporté trois périodes ou plus ont vu le risque augmenter de 56 %.
Il y a des choses à faire pour éviter ce genre d’épisode ou pour le diminuer.
La meilleure des choses est d’avoir un rythme de vie qui offre une bonne « hygiène de sommeil » à l’enfant: des horaires réguliers et un environnement qui permet la meilleure qualité de sommeil possible.
Enlevez toute chose pouvant stimuler l’enfant de la chambre à coucher et évitez la télévision, les jeux vidéos ou autres stimuli violents (jeux violents, courses dans la maison ou autre) avant d’aller au lit.
Le régime est un point clef souvent ignoré: évitez les boissons ou les aliments sucrés peu avant d’aller au lit.
Ce sont certains des changements qui, sans être une garantie, peuvent réduire le nombre de cauchemars et de terreurs nocturnes pour l’enfant, éviter les périodes de cauchemars et réduire grandement le risque d’épisodes psychotiques plus tard. (Cyril Malka)
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