Les femmes préfèrent les hommes qui ressemblent à leur père

(04/09-2008) – Chacun a tendance à se choisir un compagnon qui ressemble à son père ou une compagne qui ressemble à sa mère affirme une étude publiée mercredi dans les Proceedings of the Royal Society, l'Académie des sciences en Grande-Bretagne.

Une équipe conduite par Tamas Bereczkei, de l'Université de Pecs (Hongrie), a mis au point un modèle définissant 14 zones faciales -largeur de la mâchoire, écartement des yeux, hauteur du visage…-, et ont considéré 52 familles incluant chacune un couple (partenaires âgés de 21 à 32 ans) et leurs deux parents. Les couples étaient ensemble, en moyenne, depuis 18,6 mois.

Ils ont constaté une similarité significative entre les traits de l'homme et de son beau-père, et de la femme et de sa belle-mère. Les points de comparaison étaient des visages choisis au hasard.

Dans le détail, les chercheurs ont constaté des ressemblances marquées: les hommes auraient tendance à choisir une femme dont les proportions faciales, surtout celles du bas du visage (bouche et mâchoire) se rapprochent de celles de leur mère : les deux femmes avaient tendance à avoir les mêmes épaisseurs de lèvres, largeur de bouche et taille des mâchoires. Par contre, il n'existait pas de lien avec le visage de leur père.

Les femmes étaient plus susceptibles de sélectionner un homme dont la partie centrale du visage — la distance entre la bouche et le sourcil, la hauteur du visage, la distance entre les yeux et la taille du nez — était similaire à celles de leur père. Et ici encore, il ne semblait pas y avoir de lien avec le visage de leur mère.

Pourquoi ce choix inconscient ? Afin de favoriser l'évolution. Chercher des traits génétiques proches “peut fournir aux individus des avantages supplémentaires pour s'adapter”, estime Tamas Bereczkei. De fait, cela pourrait augmenter le degré de partage de gènes de l'individu avec sa descendance, et renforcer la représentation génétique des générations futures. Et assurer ainsi une meilleure sauvegarde de ses gènes. C'est ce que les chercheurs ont nommé “empreinte sexuelle”.

Les chercheurs soulignent que les résultats ne pourraient pas s'expliquer par une attraction vers les partenaires dont l'apparence rappelle des traits familiers : les hommes ne montreraient pas de préférence pour les partenaires dont les proportions faciales ressemblent à celles de leur père et le même phénomène apparaît pour les femmes et leur mère (Cyril Malka)

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