Les dépendants de Facebook ont moins de matière grise

(01/06-2017) – D'après une nouvelle étude (que vous pouvez télécharger d'ici, en anglais), menée par Christian Montag de l'université d'Ulm (en Allemagne), les personnes qui sont souvent sur Facebook ont tendance à avoir moins de matière grise dans la partie du cerveau reliée au système de récompense que les autres.

Dans cette étude, les chercheurs ont réuni 46 hommes et 39 femmes et ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d'examiner la structure de leur cerveau.
Ensuite, les chercheurs ont installé une application sur les téléphones des participants afin d'enregistrer le temps passé sur Facebook chaque jour pendant cinq semaines.

Montag et ses collègues s'intéressaient plus spécialement aux noyaux accumbens. Il s'agit d'un ensemble de neurones situés à l'intérieur de la zone corticale prosencéphalique. Il semble qu'ils jouent un rôle important dans le système de récompense et l'assuétude (accoutumance, dépendance), le rire, le plaisir, la peur et l'effet placebo. Ces neurones jouent donc un rôle important dans l'addiction.

Les chercheurs ont constaté que les participants qui ouvraient leur application Facebook le plus souvent et qui restaient plus longtemps sur Facebook avaient une tendance à avoir un volume plus réduit de matière grise dans les noyaux accumbens.

En gros, moins la personne a de matière grise dans cette partie du cerveau et plus souvent elle ira sur Facebook.

Est-ce que les personnes qui ont moins de matière grise dans cette partie du cerveau vont beaucoup sur Facebook ou est-ce que le fait d'utiliser souvent Facebook mène à moins de matière grise ? Là est la question.

Comme l'étude est une analyse transversale (une méthode de recherche qui concerne l'observation d'une population dans sa globalité — ou d'un échantillon représentatif — à un instant donné dans le temps), les chercheurs n'ont pas pu déterminer la cause et l'effet. Il leur faudra faire une étude longitudinale ( une étude de mesure résultant du suivi d'une population dans le temps) pour en savoir plus. (Cyril Malka)

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