Separation: Quand le partenaire utilise les enfants

(22/12-2015) – D’après une étude menée par Sam Houston State University (États-Unis), vous avez quatre fois plus de risques qu’un partenaire abusif menace la mère de prendre les enfants ou de leur faire mal lors d’une séparation ou d’un divorce.

Lors du processus de séparation, les femmes sont vulnérables. Les risques de violence ou d’agression sexuelle sont bien connus, mais dans la plupart des cas, on ne parle pas beaucoup d’autres formes de violence qui ne sont pas aussi évidentes, mais tout aussi destructrices. C’est le cas de l’utilisation des enfants lors de la séparation.

D’après l’étude qui a duré 10 mois et qui a porté sur 339 femmes à Chicago, les résultats indiquent que presque 25% des partenaires menaçaient la femme de leur prendre les enfants et 8% allaient jusqu’à menacer de faire mal aux enfants.

Menacer de prendre ou de faire mal aux enfants est une technique assez utilisée afin de pouvoir continuer à contrôler la victime après la fin de la relation abusive.

Même si la justice est un moyen de protéger les femmes abusées lors de la séparation, ce genre de menaces mènent à une manipulation, car la cour, qui a pour objectif les « meilleures conditions possible pour l’enfant » va recommander la garde alternée tant qu’il n’y a pas de signe d’abus sur l’enfant. Il en est en tous cas de la sorte aux États-Unis. Même si ce n’est peut-être pas le cas en France, on peut faire un excellent travail de sape pendant un week-end ou pendant la période des vacances.

Comme ce genre d’abus ne laisse pas de traces et qu’il peut être très difficile à prouver, cela rend difficile de gérer la sécurité de la victime et les droits de visite et de garde du père.

Pour cette raison, les auteurs notent dans leur étude qu’il est important que les travailleurs sociaux étudient l’état d’esprit de l’enfant afin de déceler d’éventuels abus qui iraient en delà de la violence physique et de contrôler les comportements de l’enfant afin de voir si les causes de ces comportements seraient antérieures à la séparation.

D’après les auteurs, le mieux serait de développer des centres familiaux qui pourraient être utilisés pour superviser les visites et pour se rencontrer lors des différents échanges. Ces centres pourraient aussi offrir de l’aide aux victimes comme pouvoir rencontrer un avocat, recevoir de l’aide afin de pouvoir se plaindre aux autorités, recevoir de l’aide médicale et obtenir des informations quant aux aides qu’on peut recevoir ainsi que pour ce qui est de trouver un logement.

Mais avant qu’on en arrive là, il y a un bout de chemin à faire. Il reste beaucoup de travail à faire pour améliorer l’aide à ceux qui sont empêtrés dans des séparations ou des divorces où la violence, physique comme psychologique, est chose commune (Cyril Malka).

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