Facebook et les dépressions des ados

(09/11-2017) – D'après un groupe de médecins, Facebook pourrait avoir une influence néfaste pour les adolescents fragiles et on devrait ajouter “Dépression-Facebook” à la liste des troubles psychologiques.

Autant le dire tout de suite : les chercheurs ne sont pas d'accord sur ce point. Pour certains, il s'agit d'une extension de la dépression déjà existante chez l'adolescent qui se développe jusqu'à inclure ce qui se passe sur la communauté Facebook.Pour d'autres, comme le docteur Gwenn O'Keefe, pédiatre et auteur principal du guide des médias sociaux pour l'académie américaine de pédiatrie, il s'agirait de mettre Facebook comme facteur pouvant mener à la dépression. Facebook a des aspects qui lui sont propres et il peut être un paysage dangereux dans lequel évoluer si on est un adolescent qui n'a pas beaucoup de confiance en soi.

Les publications de photos des amis, sur lesquelles on peut voir des personnes qui s'amusent, des gens qui ont l'air décontractés et heureux peuvent être très déprimantes pour l'adolescent qui a des problèmes de confiance en soi et qui ressent qu'il ne fait pas le poids.

Il est plus difficile pour un adolescent de vivre cela que de vivre le fait d'être seul à la cantine ou dans d'autres situations quotidiennes, car il est impossible de juger les expressions corporelles et les tons de voix sur les photos publiées. L'instant est, pour ainsi dire, figé dans le bonheur.

D'après Gwenn O'Keefe, il faudrait sensibiliser les parents aux dangers de Facebook. Et d'après le pédiatre, il y en a beaucoup : Cyberharcèlement, sexting (un mot-valise qui inclus “sexe” et “texting”, ou “sexto” en français, est l'acte d'envoyer électroniquement des photographies sexuellement explicites, surtout entre des téléphones cellulaires) et donc la dépression-Facebook, pour en nommer quelques-uns.

Pour les jeunes qui n'ont pas beaucoup d'amis, même sur Facebook, cela peut être un sacré coup de voir qu'untel ou untel en a plusieurs centaines. De même si on poste régulièrement des photos de son chat et qu'on voit les dizaines et dizaines de photos de ses copains qui font la fête, cela peut donner un sacré coup à leur confiance en soi.

Il est également assez courant, chez les jeunes, d'écrire des vérités (pas toujours vraies, admettons-le) sur le mur Facebook des autres et cela peut être très déprimant d'avoir son mur tout d'un coup rempli de méchancetés.

D'après le guide de l'académie de pédiatrie, le harcèlement en ligne peut mener à des situations très graves allant jusqu'au suicide.

Le suicide, au Massachusetts (USA), d'une jeune fille de 15 ans n'est pas oublié. La jeune fille s'est suicidée après avoir été harcelée sur Facebook et dans son quotidien.

Gwenn O'Keefe voit un peu Facebook comme le café moderne. C'est là que les jeunes se retrouvent, c'est là qu'ils rencontrent famille et amis et il ne faut pas l'oublier. C'est une partie importante de la vie de tous les jours, qu'on le veuille ou non. Et comme tous les points de rencontre, il s'y passe de bonnes choses, mais aussi des mauvaises.

D'après le docteur Megan Moreno, qui a étudié les comportements en ligne des adolescents, l'utilisation de Facebook a une influence positive sur les jeunes qui sont bien adaptés au quotidien et a l'effet inverse sur les jeunes qui ont de la facilité à devenir déprimés. D'après elle, il ne faudrait pas que les parents se mettent dans la tête que Facebook pourrait “rendre leurs enfants dépressifs” (Cyril Malka).

© 2011 – 2017 – Malka – Article du 05/04-2011 rédigé et remanié le 09/11-2017

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