Le cerveau du pauvre

(24/04-2008) – La pauvreté pourrait endommager le cerveau de l’enfant et de l’adolescent conclut un rapport publié le 22 avril.

La pauvreté pourrait mener avec elle des difficultés d’apprentissage, des troubles comportementaux, ainsi que d’autres problèmes psychologiques et émotionnels, annonce le rapport.

Le rapport  » Child Poverty in North Carolina: A Preventable Epidemic  » (qui peut être téléchargé en version abrégée ici)vient d’être publié par l’association Action for Children North Carolina.

Ce rapport fait le point sur les effets connus de la pauvreté, comme l’accès réduit aux programmes de santé, ce qui mène à une mauvaise santé générale. Il fait également le point sur les facteurs économiques et sociaux.

Mais il se base aussi sur les recherches effectuées par l’université d’Harvard sur le développement de l’enfant pour reporter que les hauts niveaux de stress supportés par les familles pauvres peuvent endommager le développement du cerveau des enfants et des adolescents.

Les cas observés sont de la Caroline du Nord aux États-Unis, où 25 % des enfants âgés de moins de cinq ans vivent sous le seuil de la pauvreté. La moyenne de pauvre en Caroline du Nord est plus élevée que la moyenne nationale américaine.

« – Grâce à notre récente capacité à pouvoir voir le cerveau et ce qu’il s’y passe au travers de système d’imagerie, nous pouvons voir l’impact que la pauvreté peut avoir sur le cerveau. » Annonce Margaret Arbuckle, qui est présidente de l’association Guilford Education Alliance.

Le cerveau ne se forme pas d’un coup, il se forme petit à petit et les facteurs de l’environnement ont un effet sur le développement des synapses et sur l’architecture du cerveau. S’il n’y a pas la nutrition nécessaire et si en plus d’autres facteurs comme le stress ou d’autres problèmes de santé influencent le développement, ceci peut avoir un impact sur la façon dont le cerveau de l’enfant se développe et grandit.

D’après Arbuckle, on peut constater ces effets dans les raisonnements et les pensées complexes, ainsi que le contrôle des impulsions et l’habilité de l’enfant à pouvoir créer des relations et à comprendre les signaux sociaux.

« – Lorsque les parents vivent dans la pauvreté et sont superstressés, ils envoient certains signaux à leurs bébés au travers de leurs réactions émotionnelles, explique Arbuckle, les parents pauvres n’ont pas le temps d’avoir une interaction avec leurs enfants qui est pourtant nécessaire pour que le cerveau puisse se développer correctement.

Les enfants de ces familles peuvent plus facilement développer des maladies relatives au stress et des problèmes psychologiques comme la dépression et l’anxiété, ce qui peut mener à un comportement à risques plus tard dans la vie », explique Arbuckle.

Le rapport demande des solutions coûteuses à ce problème. Les demandes vont de « paye décente » au nettoyage des quartiers pauvres.

Mais le rapport indique qu’il faut mesurer les coûts à long terme en comprenant qu’il faut une force de travail dans le futur qui soit capable de pourvoir tenir la concurrence contre les autres pays et capable de pouvoir répondre aux besoins de la population vieillissante (Cyril Malka)

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